La désormais célèbre chercheuse et scientifique Alexandra Henrion-Caude a publié un ouvrage révélation autour de l’ARNm et des « vaccins » covid en mars 2023. Les ventes se sont envolées en dépit du peu de publicité dans les médias traditionnels et de la campagne de dénigrement dont l’autrice a été victime. Pourquoi est-il encore important de lire ce livre d’un peu moins de 160 pages ?
On pourrait commencer par un vieux slogan publicitaire « petit mais costaud ! » car le propos est des plus … comment dire … robustes. L’ ARN et plus particulièrement l’ARN messager est un sujet complexe que Madame Henrion-Caude, docteur en génétique, a vulgarisé avec bon sens dans son best-seller. Le bon sens est nécessaire en l’occurrence : il y a un moment où il faut rester schématique au risque de perdre les lecteurs qui n’ont pas de formation scientifique, ce qui est mon cas.
Qu’est-ce que l’Acide RiboNucléique ? Un messager, une base de données et un chef de chantier. Il joue parfois les censeurs en venant réfréner les excès de créativité de l’ADN. L’ARN est produit à partir de l’ADN, dans le noyau de chaque cellule et, dans son rôle de messager, il sert tout bonnement à transporter des messages ! Il ne s’agit pas de déclarations d’amour ou de listes à commissions que s’enverraient les brins d’ADN mais d’une sorte de mémoire transitoire, en vue de la production d’une protéine ou la copie d’un seul des gènes du génome (on parle alors d’ARNm monocistronique) ou parfois de quelques-uns (ARNm polycistronique)
Venons-en aux applications pratique. Si l’on connaît le code que porte tel ou tel ARN, il est possible de s’en servir à des fins de soins. Alexandra Henrion-Caude, Madame ARN à l’Inserm lorsqu’elle y travaillait, relève quelques pathologies rares qu’il a été possible de ralentir en inhibant un aspect ou l’autre d’un virus ou une tendance d’une pathologie avec des ARN-médicaments artificiels.
Avec l’ARN messager, c’est une autre paire de manches. L’ARN ici ne vient pas éteindre certaines partie du génomes d’un virus ou d’un dysfonctionnement génétique mais les thérapies à ARNm visent à reprogrammer l’ADN afin de lutter contre la maladie. Dans le cas des « vaccins » anti-covid Pfizer ou Moderna, un ARNm artificiel porteur des instructions de production de la protéine spike (protéine de pointe, enveloppe du virus Sars-Cov-2) est injecté au patient. L’organisme va donc produire de cette protéine et provoquer une réaction immunitaire de l’organisme par l’émission d’anticorps de la susmentionnée protéine de pointe. Vous me suivez ? C’est un peu l’histoire du pompier pyromane. Remarquez, les pompiers utilisent aussi le feu pour contenir un incendie. Pour peu que votre ARNm soit correctement programmé, il sera injecté à un point donné (injection intra-musculaire), va infester les cellules alentours qui fabriqueront alors de la protéine Spike durant une période limitée mais suffisante, afin que les défenses immunitaires créent les anticorps adéquats. Puis la production de protéines Spike cesse, les défenses cessent d’émettre les anticorps spécifiques mais relanceront la machine dès la prochaine infection par le Sars-Cov-2. Sur le papier, c’est im-pa-rable. Je serai presque tenté d’applaudir. La réalité s’avère plus floue …
Notre autrice passe en revue une quinzaine d’essais thérapeutiques (sur plus de 70 essais cliniques) à l’ARNm qui ont eu lieu entre 2000 et 2021, essais touchant des pathologies aussi diverses que le cancer de la prostate, la bronchiolite, la rage, l’insuffisance cardiaque, etc. Et devinez quoi ? pas un n’a été concluant. La promesse était aussi belle que les gains d’une pyramide de Ponzi. C’est peut-être jackpot pour Pfizer mais les injectés restent dans le doute quant à un éventuel bénéfice thérapeutique. Avec du recul, l’ARNm des « vaccins » paraît plus volage que prévu et circule dans tout l’organisme, y compris dans le lait maternel ; la production de protéines Spike n’a pas de durée clairement définie : une semaine ? trois mois ? dix ans ? mystère. Du coups, les défenses immunitaires restent en état d’alerte perpétuelle contre l’ennemi de pointe numéro un et laissent passer tout le reste. Pire encore, spike serait capable de fusionner certaines cellules chez les injectés, d’où risque de cancer et, last but not least, dégraderait le génome humain, grèverait ainsi le patrimoine génétique des générations à venir.
Rappelez-vous que l’injonction « vaccinnatoire », quelque fût le pays où elle était proclamée, visait à supprimer la transmission, mensonge éventé depuis fin 2021. Même Jean-François Delfraissy, président du conseil plus ou moins scientifique Covid-19 (2020-2022) le disait textuellement dans les colonnes du Figaro, « le vaccin protège assez peu voire mal contre l’infection et la transmission du virus […] »Le site suisse officiel Infovac informe sobrement du fait que « la vaccination vise à assurer la protection directe des personnes vaccinées contre les évolutions sévères de la maladie, et à réduire ou prévenir les hospitalisations et les décès. ». Ici, la question de la protection contre la transmission est tout simplement tue. Tout ça pour ça, pour ne pas dire rien. A l’heure des nouveaux variants et, donc, du rappel à la vaccination, l’achat et la lecture de l’opus d’Alexandra Henrion-Caude est plus que nécessaire. Il s’agit, en outre, d’un acte militant car tous les droits d’auteur sont reversés aux soignants qui ont été suspendus en France durant la crise covidienne.
Au-delà des arguments contre les injections d’ARNm, c’est aussi un ouvrage optimiste. La compréhension et la maîtrise de l’ARN offrent de belles perspectives contre les maladies rares et invalidantes, contre le cancer et tous les maux qui entravent nos existences. Il ne s’agit pas d’être éternels ou surpuissants mais d’être et de rester libres : dans notre corps, nos choix vaccinaux, nos choix de vie, notre conscience.
Frédéric Vallotton
Les apprentis sorciers, Alexandra Henrion-Caude, éd. Albin Michel, 157 p. 2