Des péruviens retiennent des suisses en otage.


SUISSE/PÉROU:

Des habitants de la région amazonienne au Pérou retiennent en otage un groupe de touristes, notamment des suisses.
Ils protestent contre le manque d’aide gouvernementale après une fuite de pétrole, a annoncé un responsable autochtone.

Les touristes concernés viennent de France, des Etats-Unis, d’Espagne, du Royaume-Uni et… de Suisse.
Des femmes et des enfants en font partie.

«Nous voulons attirer l’attention du gouvernement avec cette action. Il y a des étrangers et des gens du pays, ils sont environ 70», a déclaré vendredi à la radio RPP Watson Trujillo, l’Apu (dirigeant) de la communauté Cuninico.

Les autorités et la polices n’ont pour l’instant fait aucune déclaration sur l’incident, survenu sur un affluent de la rivière Marañón face au territoire de la communauté Cuninico.

Interrogé par Keystone-ATS, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a de son côté indiqué avoir connaissance de cet incident. L’ambassade est en contact avec les autorités compétentes.
«Des clarifications sont en cours», a-t-il indiqué, sans être en mesure de donner plus d’informations.

Mais que ce passe-t-il ?
Les communautés autochtones bloquent depuis jeudi le transit de tout type de bateau sur la rivière pour protester contre la fuite de pétrole qui avait été provoquée par une rupture de l’oléoduc Norperuano (ONP) dans la région sauvage de Loreto.

Selon Watson Trujillo, «cette mesure radicale a été décidée pour que le gouvernement envoie une délégation constater les dommages environnementaux provoqués par une fuite de pétrole survenue le 16 septembre qui a suscité le déversement d’environ 2500 tonnes de brut dans la rivière Cuninico».

«Les passagers retenus devaient passer la nuit sur le bateau en attendant une solution», a-t-il déclaré, précisant qu’ils vont tous bien et que d’éventuelles personnes âgées ou malades pourraient descendre à terre.
Le responsable autochtone a indiqué qu’il comptait retourner vendredi sur le bateau pour évaluer la possibilité de libérer les personnes retenues.

Quand des Suisses sont directement impliqués, il n’est alors plus question de neutralité.
Comment la Suisse devrait elle réagir à cette situation ?

Source: RTS

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